Les Oubliés

Les Oubliés

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Devant le portail vert de son école primaire, on l’reconnait tout d’suite (on l’reconnait) Toujours la même dégaine, avec son pull en laine, on sait qu’il est instit (qu’il est instit) Il pleure la fermeture, à la rentrée future, de ses deux dernières classes (deux dernières classes) Y paraît qu’le motif c’est le manque d’effectif mais on sait bien c’qui s’passe On est les oubliés (Boussac Bourg, Ge-nou-illac) La campagne, les paumés (Pontarion, Aubusson) Les trop loin de Paris (Saint Chabrais, Bourganeuf) Le cadet d’leurs soucis A vouloir regrouper les cantons d’à côté en trente élèves par salle (Les oubliés) Cette même philosophie qui transforme le pays en un centre commercial (Les éloignés) Ça leur a pas suffi qu’on n’ait plus d’épicerie, qu’les médecins s’fassent la malle (Les désertés) Y’a plus personne en ville, y’a que les banques qui brillent dans la rue principale On est les oubliés (Heudicourt, Guillaucourt) La campagne, les paumés (Matigny, Omiécourt) Les trop loin de Paris (Andainville, Fresneville) Le cadet d’leurs soucis Qu’il est triste le patelin avec tous ces ronds-points qui font tourner les têtes (Les oubliés) Qu’il est triste le préau sans les cris des marmots, les ballons dans les fenêtres (Les enclavés) Même la p’tite boulangère se demande c’qu’elle va faire de ses bonbecs qui collent (Les déclassés) Même la voisine d’en face, elle a peur, ça l’angoisse, ce silence dans l’école On est les oubliés (Kirsch-les-Sierck, Vallerange) La campagne, les paumés (Vergaville, Juvigny) Les trop loin de Paris (Haironville, Loudrefing) Le cadet d’leurs soucis Quand dans les plus hautes sphères, couloirs du ministère, les élèves sont des chiffres (Les oubliés) Y’a des gens sur l’terrain, de la craie plein les mains, qu’on prend pour des sous-fifres (Les méprisés) Ceux qui ferment les écoles, les cravatés du col, sont bien souvent de ceux (Les révoltés) Ceux qui n’verront jamais, ni de loin ni de près, un enfant dans les yeux On est les oubliés (Malicorne, Mansigné) La campagne, les paumés (Morancez, Gallardon) Les trop loin de Paris (Venterol, Billezois) Le cadet d’leurs soucis On est troisième couteau Dernière part du gâteau La campagne, les paumés On est les oubliés Devant le portail vert de son école primaire, y’a l’instit’ du village Toute sa vie, des gamins, leur construire un lendemain, il doit tourner la page On est les révoltés !
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Nel 2018, la scuola di Ponthoile, nella Somme (2 classi per 620 abitanti), è stata chiusa e gli alunni mandati in una struttura molto più grande in un villaggio vicino. È successo nonostante la resistenza del preside, Jean-Luc Massalon, che ha contattato uno dei suoi cantanti preferiti, Gauvain Sers, per raccontargli il destino di questa scuola rurale e suggerirgli il soggetto per una canzone. Gauvain Sers è stato toccato da questo esempio di abbandono delle campagne da parte delle autorità pubbliche, e ha composto la canzone che dà il titolo al suo secondo album.
Alla canzone originale sono state aggiunte delle strofe dal coro ZAD vengeurs di Amiens, che l'hanno inclusa nel loro repertorio militante.
 

Fonte

Gauvain Sers, CD, Les oubliés, 2019

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