La chansone de Craonne

La chansone de Craonne

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Quand au bout d’huit jours, le r’pos terminé, On va r’prendre les tranchées, Notre place est si utile Que sans nous on prend la pile. Mais c’est bien fini, on en a assez, Personn’ ne veut plus marcher, Et le cœur bien gros, comm’ dans un sanglot On dit adieu aux civ’lots. Même sans tambour, même sans trompette, On s’en va là haut en baissant la tête. Adieu la vie, adieu l’amour, Adieu toutes les femmes. C’est bien fini, c’est pour toujours, De cette guerre infâme. C’est à Craonne, sur le plateau, Qu’on doit laisser sa peau Car nous sommes tous condamnés C'est nous les sacrifiés ! Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance, Pourtant on a l’espérance Que ce soir viendra la r’lève Que nous attendons sans trêve. Soudain, dans la nuit et dans le silence, On voit quelqu’un qui s’avance, C’est un officier de chasseurs à pied, Qui vient pour nous remplacer. Doucement dans l’ombre, sous la pluie qui tombe Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes. Adieu la vie, adieu l’amour, Adieu toutes les femmes. C’est bien fini, c’est pour toujours, De cette guerre infâme. C’est à Craonne, sur le plateau, Qu’on doit laisser sa peau Car nous sommes tous condamnés C'est nous les sacrifiés ! C’est malheureux d’voir sur les grands boul’vards Tous ces gros qui font leur foire ; Si pour eux la vie est rose, Pour nous c’est pas la mêm’ chose. Au lieu de s’cacher, tous ces embusqués, F’raient mieux d’monter aux tranchées Pour défendr’ leurs biens, car nous n’avons rien, Nous autr’s, les pauvr’s purotins. Tous les camarades sont enterrés là, Pour défendr’ les biens de ces messieurs-là. Ceux qu’ont l’pognon, ceux-là r’viendront, Car c’est pour eux qu’on crève. Mais c’est fini, car les trouffions Vont tous se mettre en grève. Ce s’ra votre tour, messieurs les gros, De monter sur l’plateau, Car si vous voulez la guerre, Payez-la de votre peau !
Informazioni

Canzone di autore anonimo, sull'aria di Bonsoir M'amour (parole di Raoul Le Peltier, musica di Adelmar Sablon, 1911). Circolava nel 1917 dopo l'offensiva di Nivelles, nelle Ardenne belghe, e parla della stanchezza della guerra e della numerose diserzioni ed ammutinamenti che ne risultavano. Ebbe una notevole circolazione attraverso la trasmissione orale e fu adattata a diversi episodi della prima guerra monduale. La canzone fu immediatamente condannata dalle autorità militari, che arrivarono a offrire una grossa taglia per chi ne avesse denunciato l'autore. E' nota anche con altri nomi, tra i quali «Les sacrifiés» e «La chanson de Lorette». Molto famosa, può essere definita la Gorizia francese. Il testo contiene anche riferimenti anticapitalisti.
Ringraziamo Lorenzo Valera per avercela fatta conoscere durante la trasmissione di Radiocane Il nemico alle spalle, il canto popolare contro la Grande guerra. Vol. 3: qui si muore gridando “Assassini!”

 

Fonte

Ogeret Marc, LP, Chansons De Révolte Et D'espoir ,Vogue LDM30215

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